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Côte-d'Or : l'entreprise Géotec réalise « une prouesse technique »

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Côte-d'Or : l'entreprise Géotec réalise « une prouesse technique »

L'entreprise installée à Quetigny a finalisé début juin deux forages de plus de 600 mètres de profondeur dans les Alpes italiennes.
 
Géotec-Record-Forage
Deux forages de 600 et 909 mètres de profondeur ont été réalisés par Géotec pour étudier la croûte continentale. (Shutterstock)

Un chantier inédit mené à bien. Début juin, la PME de Côte-d'Or Géotec, par l'intermédiaire de sa filiale italienne SCI, a finalisé deux forages dans la Vallée d'Ivrée, dans les Alpes italiennes, pour un coût total de plus de 1,3 million d'euros.

D'une profondeur respective de 600 et 909 mètres de profondeur, les forages ont pour objectif d'étudier la base de la croûte continentale, couche géologique intermédiaire. Le projet a été effectué dans le cadre d'un programme de recherche de la Faculté des géosciences et de l'environnement de l'Université de Lausanne.
 

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Croûte continentale
 

L'intérêt est majeur. La croûte continentale permet d'étudier les processus de formation de roches souterraines, notamment lors d'ères géologiques précédentes. « Il faut en fait visualiser une orange. La peau correspond à la surface terrestre, l'intérieur au manteau terrestre souterrain et la fine partie blanche correspondent à la croûte continentale, que l'on étudie ici », schématise Jean-Yves Lacombe, responsable du service exploration de Géotec.

La zone des Alpes est particulièrement propice à ce type d'études, car elle a été formée par un mouvement de tectonique des plaques faisant remonter une partie du manteau terrestre, anciennement enfoui à près de 30 kilomètres de profondeur. Des roches aux teneurs particulières en sulfure et carbone sont ainsi présentes dans la vallée d'Ivrée.

Exploit technique
 

En effectuant ces deux forages, l'entreprise Géotec, qui compte 900 salariés et réalise 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, a réalisé un exploit technique. « Nous sommes davantage habitués à des projets de génie civil, moins profonds. Aller jusqu'à 900 mètres est tout à fait exceptionnel. Nous avons même dû faire adapter une sondeuse spécialement pour le projet », décrit Jean-Yves Lacombe.

À peine creusés, les forages de Géotec ont déjà donné des premiers résultats. Près de 300 échantillons ont été remontés à la surface et distribués aux chercheurs impliqués dans le projet. Le processus a ainsi permis d'extraire des carottages continus sur près de 1.000 mètres de profondeur. « Dès que nous avons commencé à creuser, nous avons perçu que c'était déjà un exploit pour les chercheurs, qui attendaient cela depuis très longtemps », relate Jean-Yves Lacombe, qui s'attend à de nouvelles découvertes.
 

Louise Mathieu