Le 5 janvier dernier a eu lieu l'inuaguration d'une oeuvre de la collection Géotec au lycée Jules Haag de Besançon qui accueille l'Ecole Nationale d'Horlogerie.
A l’occasion des 160 années de sa création, elle a monté une exposition sur l’histoire du temps sous la forme d’un cabinet de curiosité regroupant des objets de mesure et de fabrication dont l’histoire est intimement liée à celle de l'établissement.
Quel rapport avec l'oeuvre exposée ? Pour le savoir, découvrez le témoignage de Marie-Amélie Barnoud, en charge de la valorisation de la collection Géotec.
Parlez-nous de l'oeuvre sélectionnée pour être affichée au sein du lycée...
En 2009, la collection Géotec s’est enrichie d’une œuvre de Jean Dupuy, artiste décédé en 2022, intitulée Leo’s clock. Cette dernière est constituée d’une sculpture de 1972 (horloge, miroir, sérigraphie) et de deux toiles (anagrammes) de 1985.
Une boîte contient une horloge dont les aiguilles tournent à l’envers sur la reproduction d’un dessin de Léonard de Vinci avec la légende écrite à l’envers également. Le tout se réfléchit dans un miroir. Les deux anagrammes dont une version en anglais qui l’accompagnent décrivent l’horloge. Les deux langues donnent lieu à deux systèmes d’anagrammes basés sur un choix de mots qui représentent des couleurs et des notes de musique judicieusement choisies pour résoudre les équations de lettres.
Il s'agit de la première oeuvre de la collection affichée dans un établissement scolaire. Pourquoi celui-ci en particulier ?
Le lycée Jules Haag appelé également l’Horlo est situé à Besançon, capitale française de la montre. « C’est Besançon et la Franche-Comté qui donnent l’heure à une bonne partie de la France » : cette constatation tirée du Tour de la France par deux enfants, manuel scolaire publié en 1877 et réédité prés de 400 fois a été une évidence pour quatre générations d’écoliers. Cet établissement est l’héritier d’une histoire intimement liée à celle de son environnement bisontin et franc-comtois.
Pour l'exposition, il a semblé évident de mettre en perspective et faire dialoguer ces deux mondes : l’art du passé – l’art de l’horlogerie et l’art moderne avec comme fil conducteur le temps.
Démocratiser l'art contemporain, une des raisons d'être du mécénat d'entreprise ?
Groupe Geotec souhaite partager avec un plus grand nombre la collection d’entreprise rassemblée par son fondateur, François Barnoud, de 2005 à 2019.
Ainsi, de nombreuses oeuvres sont déjà présentées dans certains locaux de la société : Dijon, Paris, Lyon, Nancy, Strasbourg et bientôt Bordeaux mais aussi dans des lieux publics comme le jardin de l’Arquebuse de Dijon.
Exposer une des oeuvres dans un lycée permettra à un public différent de celui qui visite les musées ou expositions d’avoir accès au travail d’artistes contemporains. Il est très intéressant de pouvoir ouvrir des jeunes adultes à l’art contemporain et dans le cas présent montrer qu’il n’y a pas de rupture entre passé et présent. Cet art est parfois difficile d’accès car il rompt souvent avec ce que nous avons pu apprendre de l’art à l’école. Pouvoir faire dialoguer l’art contemporain sur une thématique donnée est une opportunité.
Nous sommes tout à fait disposés à renouveler cette expérience avec d’autres structures (établissements scolaires, musées, expositions, etc…) si nous pensons que l’exposition des oeuvres de la collection peuvent apporter un regard différent et complémentaire.
