Le dijonnais Géotec reprend son partenaire CSI et met un pied en Italie
Le groupe géotechnique vient d'acquérir l'italien CSI, son partenaire spécialisé dans les forages profonds pour ouvrages d'art, dont les dirigeants s'apprêtent à partir en retraite.
Un atout pour répondre aux marchés des études du tunnel Lyon-Turin ou de la future LGV Bordeaux-Toulouse.
Quelques mois après la reprise du bureau d'études géotechnique corse Rocca E Terra puis celle d'Arche Etudes, le groupe familial Géotec , implanté à Quétigny, sur le territoire de Dijon Métropole (Côte-d'Or), annonce avoir finalisé l'acquisition de CSI.
Cette société italienne de géotechnique, spécialisée dans les forages profonds ou difficiles d'accès et installée près de Milan, travaillait déjà en partenariat avec Géotec. Ses trois fondateurs ayant atteint l'âge de la retraite, l'entrée dans le groupe bourguignon était presque naturelle.
Un nouveau savoir-faire
« Nous étions leurs représentants en France et nous réalisions un ou deux chantiers par an ensemble depuis environ quinze ans », explique Olivier Barnoud, le président de Géotec. « Nous avions évoqué le sujet avec eux il y a quelques années en leur disant que nous pourrions être intéressés. Et eux voulaient que les salariés puissent continuer à développer l'entreprise. Les trois dirigeants vont nous accompagner pendant deux ans pour structurer leur remplacement. »
Avec CSI, le groupe Géotec met un pied en Italie, où la nouvelle filiale réalise 70 % de son chiffre d'affaires, mais acquiert aussi un nouveau savoir-faire. Sur les 12 salariés, la société compte 5 sondeurs très expérimentés et évolue sur un marché de niche : forage de puits, galeries et tunnels, comme celui du Lyon-Turin, dont le percement vient de commencer.
Salariés actionnaires
Un chantier d'envergure sur lequel les deux partenaires sont déjà intervenus et qui ouvre de belles perspectives à Géotec, notamment sur le suivi géologique, « avec l'assistance de CSI si besoin », prévoit Olivier Barnoud. « L'idée est d'être complémentaires : ils ont développé une machine héliportable pour des sondages très profonds, c'est une compétence logistique que nous ne maîtrisions pas. » Le dirigeant espère aussi participer au chantier d'études de la future LGV Bordeaux-Toulouse.
Le groupe dijonnais emploie 750 salariés en France, en Outre-Mer, en Belgique et en Afrique de l'Ouest. Il a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires pro-forma de 90 millions d'euros (76 millions d'euros en 2020). Parallèlement à cette acquisition, il vient de créer une fondation d'entreprise et de recomposer son tour de table, en ouvrant notamment son capital à l'ensemble de ses collaborateurs, dont plus de la moitié sont désormais actionnaires.
Monique Clemens (Correspondante à Besançon)